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N° PA00087276 - Eglise

Mis à jour le 16-05-2023
Ecole
Adresse :
Place de l’Église
 
77400 Saint-Thibault-des-Vignes
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Source :
Recensement immeubles MH
Propriétaire :
Propriété de la commune
Siècle :
11e siècle ; 12e siècle ; 16e siècle ; 18e siècle
Date :
1974/01/15 : classé MH ; 1974/01/15 : inscrit MH ; 2021/11/24 : inscrit MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr

Détails :

Bases, colonnes et chapiteaux des baies du choeur ; chapiteaux de la nef (cad. 1934 B 406) : classement par arrêté du 15 janvier 1974 ; Ensemble, sauf éléments classés et façade (cad. 1934 B 406) : inscription par arrêté du 15 janvier 1974

Historique :

Un premier édifice fut construit à la fin du XIe siècle pour accueillir les reliques de saint Thibault, né à Provins vers 1030 et mort à Vicence en 1066, qui serait apparu à un paysan sur une des collines avoisinant Lagny-sur-Marne. Arnoul, frère de saint Thibault et abbé de Lagny-sur-Marne, fit construire un prieuré de moines bénédictins pour accueillir les pèlerins qui ne tardèrent pas à affluer en raison de miracles attribués aux reliques. Le village de Saint-Thibault-des-Vignes se constitua autour de ce prieuré. Une paroisse fut établie au XVIe siècle, et l'église priorale devint alors paroissiale. Cette transformation entraîna des travaux : l'arc en plein cintre séparant la nef du chœur fut transformé en arc brisé, la voûte du chœur fut surélevé, et des baies plus grandes percées. L'église prieurale devenue paroissiale changea alors de dédicace pour prendre officiellement le nom de Saint-Jean-Baptiste. L'appellation la plus courante de l'église demeure cependant liée au nom de la commune. Au cours du XVIIIe siècle, le déclin du culte de saint Thibault entraîna un certain délaissement de l'église. En 1749, un arrêt du Conseil du Roi autorise une destruction partielle de l'église en raison de son mauvais état. En 1756, les deux bas-côtés de la nef sont abattus et en 1777 ce sont les deux premières travées de la nef et le massif occidental qui sont démolis. Une nouvelle entrée est édifiée. La façade ouest fut alors recomposée par la création d'un remplissage de maçonnerie sous l'arc doubleau qui séparait la nef originelle en deux parties. De même, les arcades du bas-côté furent probablement remplies, peut-être en dissimulant complètement les chapiteaux romans sculptés qui semblent avoir été redécouverts lors des travaux de 1970. En 1888, une nouvelle décoration, beaucoup plus recherchée que la première, est réalisée sur la façade occidentale. Réalisé en plâtre et chaux avec une modénature complexe à fausses arcatures et baies feintes, cet ajout ornemental ne durera cependant pas longtemps puisqu'en 1923, soit seulement trente-six ans plus tard, il sera démoli car complètement ruiné. Les contreforts ouest furent réduits en hauteur vers 1923. En 1943, quatre arcs-boutants en béton furent construits au chevet. Le couvrement des toitures et des murs ont été à la même époque largement consolidés. Une restauration se déroula de 1969 à 1973. À cette occasion, le dégagement des nombreux aménagements du XIXe siècle a permis de redécouvrir et d'amorcer la mise en valeur des précieux vestiges romans.