Description Longue :
LES PRINCIPAUX SITES ARCHÉOLOGIQUES DE CHÂTEAUBLEAU 1/ Les temples ou fana Fouillé de 1990 à 1995, cet ensemble cultuel a été édifié à proximité immédiate du théâtre. Il a connu plusieurs phases de construction et d'aménagement jusqu'au milieu du IVe siècle après J.-C. Ce sanctuaire est constitué d'un alignement de plusieurs petits temples carrés (fana) : trois au IIe siècle, puis quatre à partir du siècle suivant. 2/ Le théâtre L’édifice,forme un demi-cercle de 80m de diamètre. La cavea, espace occupé par les gradins, a été crée à partir de terres rapportés ayant servi à obtenir la pente nécessaire à l’installation des sièges. Les spectateurs accédaient aux gradins par cinq vomitoires, couloirs d’accès à ciel ouvert possédant chacun quatre escaliers latéraux disposés en vis-à-vis. La scène était de petites dimensions. Tout le pourtour du sol de l’orchestre était dallé de blocs calcaires, destinés à faciliter les déplacements ou à installer des sièges pour les notables. Les spectacles représentés dans le théâtre demeurent encore méconnus, ils pouvaient néanmoins être liés au culte, en raison de la proximité immédiate des temples « Gallo-romains ». La construction du monument remonte au II siècle après J.C, il cesse de fonctionner en tant que lieu de spectacle dans le courant du IV Siècle. Le site a ensuite suivi une réoccupation civile à préciser dont on ne peut pas écarter la présence des activités artisanales comme en témoigne le four construit à la place d’un escalier du vomitoire Nord. Le théâtre a été partiellement détruit et remblaye au V siècle. 3/ Le sanctuaire de l'eau Mis au jour entre 1961 et 1989, le sanctuaire de l'eau est situé à l'extrémité nord du village. Il possède un plan presque carré de 35 m. par 32 m. de côté et se compose d'une cour centrale certainement à ciel ouvert, entourée d'une galerie de circulation couverte d'une toiture de tuiles. Au centre de la cour, un double bassin accueillait de l'eau mais pour l'instant nous ne savons s'il s'agit d'une source jaillissant à cet endroit ou si l'eau était acheminée depuis le sud jusque dans ces bassins. La galerie de circulation s'ouvrait sur la cour par une colonnade sculptée de motifs végétaux, animaux et figures anthropomorphes. Quatre absides, dont la fonction reste incertaine, flanquaient cette galerie sur les côtés nord et sud. Ce sanctuaire a été fréquenté du IIe au IVe siècles après J.-C., car l'eau était censée y posséder des vertus guérisseuses et fécondantes. Les prières des pèlerins se matérialisaient par le dépôt d'ex-voto (monnaies, statuettes en terre cuite, objets en forme d'yeux). Actuellement, le sanctuaire est presque totalement dégagé et le terrain a été acquis par la commune de Châteaubleau grâce à une subvention de l'État en 2002 et à un financement communal. 4/ Un quartier d'habitats et d’artisanat La fouille programmée, réalisée au lieu-dit Les Grands Jardins, l'illustre parfaitement puisqu'elle a permis de mettre au jour tout un quartier artisanal et résidentiel avec ses maisons, son parcellaire, ses rues et même ses places publiques. De nombreux indices matériels, recueillis à cette occasion, nous permettent de mieux connaître leur vie quotidienne et leurs activités professionnelles : élevage, boucherie, peausserie, métallurgie ferreuse et cuivreuse et même, plus insolite, fabrication de fausses monnaies dans la deuxième moitié du IIIe siècle après J.-C.